Mac OS X embarque le client réseau Samba
Apple, parlant de son système d’exploitation, n’hésite pas à vanter les mérites du « meilleur client réseau ». Qu’en est-il exactement ? En s’attachant les services de Samba, Apple a réalisé un très important pas en avant. Mais au-delà, AFP, AppleTalk, TCP/IP, CIFS, WebDAV et NFS permettent de trouver suffisamment de ressources pour se connecter à n’importe quoi ou presque.
Les utilisateurs de Mac peuvent désormais se connecter à n’importe quel réseau local très facilement et maintenir des connexions diverses simultanément ! Mac OS X permet en effet l’utilisation en parallèle de connexions sans fil, Ethernet ou RTC. Encore mieux : il est possible de gérer des connexions sur réseau AppleTalk, TCP/IP ou autre de manière transparente. Le raccordement d’un Mac sur réseau Mac, Windows, Linux ou Unix est désormais presque un jeu d’enfant ! L’utilisation des protocoles standard AFP (Apple File Protocol) sur TCP/IP, AFP sur AppleTalk, SMB/CIFS, WebDAV et les services de fichiers NFS n’y sont pas pour rien. En fait, les difficultés que pouvait rencontrer le Mac pour se connecter à des réseaux semblent désormais appartenir au passé : pour tout dire, le support de Samba – une suite de programmes fonctionnant ensemble pour permettre l’accès aux fichiers d’un serveur ou à une imprimante par le biais du protocole SMB (Server Message Block) – y est pour beaucoup. Samba, qui ne fonctionne que sur TCP/IP, est considéré par la plupart des administrateurs de réseaux comme la seule solution permettant d’administrer des dizaines de milliers de machines sans craindre un crash du réseau. Samba fonctionne sur de nombreux clients en réseau, comme LAN Manager, Windows NT/2000, Linux et des Unix comme AIX. Désormais, pour se connecter à un réseau Samba, les aficionados du Mac pourront utiliser le Finder en passant par l’option « Se connecter à un serveur » du menu « Aller ». Pour le moment, Mac OS X dans sa dernière mouture n’affiche pas les serveurs SMB dans la fenêtre d’exploration « Réseau local ». Mais il est prévu qu’une prochaine mise à jour mineure permette de disposer de la topographie du réseau auquel le Mac est connecté.
Toutes les connexions en même temps
Au début, l’utilisateur devra donc connaître les paramètres d’accès au réseau sur lequel il se trouve et notamment l’adresse IP du serveur ou le nom de domaine local. Si les paramètres utilisés sont correctement entrés, une boîte de dialogue apparaît demandant le nom d’utilisateur et le mot de passe et permettant d’obtenir l’accès au serveur. Le volume en question monte alors sur le Bureau. Comparativement à l’utilisation de l’Explorateur Réseau dans Mac OS 9.x, qui était capable de détecter certains réseaux Windows disposant des services adéquats, il s’agit d’un point qui mérite d’être encore travaillé. Mais le pas en avant réalisé avec l’implémentation de ces technologies n’est pas négligeable, surtout que les capacités multitâches de Mac OS X l’autorisent à maintenir plusieurs types de connexions en parallèle par des ports différents. Ainsi, on pourra très bien imaginer être connecté à un réseau local et surfer sur Internet par le port Ethernet d’une machine, tout en partageant des fichiers sur AppleTalk par le port Airport de la machine. La capacité de Mac OS X à changer le port utilisé en cas de problème transforme le Mac en machine dotée du don d’ubiquité. Il est même possible de réaliser une liaison PPP sur RTC concurremment ! Auparavant, ces fonctions n’étaient pas disponibles ensemble de cette manière et les logiciels DAVE, PC-Mac LAN ou DoubleTalk étaient souvent utilisés pour assurer la liaison entre les deux mondes. Mac OS X version 10.1 est le premier système d’exploitation Mac à permettre la connexion réseau PC dès l’installation effectuée.